NDDL : « Assurer la sécurité des agriculteurs », François Guyot, vice-président de la Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique
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Référence agro : Quelle est votre posture au sujet des projets agricoles des opposants à l’ex-projet d’aéroport sur la zone de Notre-Dame-des-Landes ?
François Guyot : Nous sommes favorables à tous les projets agricoles à condition qu’il y ait un prénom et un nom sur un morceau de feuille pour les répertorier. C’est d’ailleurs ce qu’ont rappelé le ministre de la Transition écologique et la préfète de département. Nous voulons également que ceux qui s’installeront en agriculture le fasse avec les mêmes règles que les autres exploitants. Sinon, c’est un projet de société différent, anarchique : il ne faut pas se cacher derrière l’agriculture.
R.A. : Que demandez-vous pour les agriculteurs historiques ?
F.G. : Nous voulons régulariser leurs situations. Nicolas Hulot a promis que les quatre exploitants qui ont la totalité de leurs surfaces sur la Zad vont les retrouver, soit 350 hectares environ. Certes, l’État a racheté toutes les terres agricoles dans la cadre de la déclaration d’intérêt public du projet. Il faudra donc encore étudier les modalités les plus appropriées de rétrocession des surfaces et dans quels délais. Il reste encore 20 à 25 agriculteurs plus ou moins impactés par la Zad, qui représentent près 1000 hectares, dont 100 hectares en litiges car occupés illégalement. Nous recensons actuellement les exploitants qui souhaitent conserver leurs terres et ceux qui ne le veulent pas.
R.A. : Avez-vous d’autres projets agricoles sur ce site ?
F.G. : Des exploitants recherchent du foncier, notamment en maraîchage bio. Mais pour l’heure ce n’est pas la question, nous voulons de l’apaisement dans le débat, et je suis inquiet de la tournure des évènements. Je le répète, notre premier objectif est que les agriculteurs qui ont des terres sur la Zad puissent les récupérer et que l’État garantisse leur sécurité sur place. Les discussions ne sont pas finies. La prochain comité de pilotage a été fixé le 6 juin.