« Nous attendons des projets agricoles qui ont du sens, tournés vers l’avenir, innovants, préservant l'environnement et insérés dans le territoire avec l’ensemble des acteurs. » Nicolas Hulot s’exprimait le 18 avril à la préfecture de Loire-Atlantique à l’issue de la réunion, qu’il présidait, avec les élus, les professionnels agricoles et les opposants de l’ex-projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes au nord de Nantes. Les occupants de la Zad ont jusqu’au 23 avril pour déposer les dossiers des projets agricoles qu’ils souhaitent pérenniser. La préfète, Nicole Klein, et Nicolas Hulot ont rappelé le cadre : indiquer dans un formulaire le nom des personnes et les parcelles concernées.

Les agriculteurs historiques récupèrent leurs terres

« Nous ne demandons pas pour l’heure un dossier très détaillé, précise le ministre de la Transition écologique. Mais nous n’accepterons pas l’anonymat. Il n’y a pas d’autre issue que de saisir la main tendue du gouvernement. » Le 20 avril, la préfecture a indiqué que les zadistes ont déposé 28 projets agricoles, et douze projets artisanaux et de distribution. Autre annonce de Nicolas Hulot : les quatre agriculteurs historiques de la zone pourront récupérer leurs terres dans les prochains jours.

Depuis le début de la semaine, les forces de l’ordre sont à l’œuvre pour déloger les occupants de la Zad. Une action qui se passe dans un climat très tendu. « Il y a un sentiment de tristesse et de gâchis dans une situation qui ne devrait pas prendre cette tournure », a déploré Nicolas Hulot.

« Le combat de la biodiversité est gagné »

Avec l’arrêt du projet d’aéroport, il estime que le combat mené « pour préserver les terres agricoles, les zones humides, la biodiversité » a été gagné. Et « appelle à la raison » pour stopper la spirale de violence.

« La date du 23 avril est un préalable pour construire un projet agricole de territoire, poursuit-il. ( …) Ne ratons pas la dernière étape et ne confondons pas écologie et anarchie. » La préfecture de la Loire-Atlantique pourrait organiser par la suite des « réunions techniques » pour mettre en œuvre des structures collectives.

Les zadistes ont montré leur déception quant à la réunion avec le ministre.