Négociations sur le climat, c’est parti !
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Les représentants de quelque 190 pays sont réunis depuis hier, 28 novembre à Durban, en Afrique du Sud, pour un nouveau round de négociations de deux semaines, jusqu’au 9 décembre, pour la 17ème conférence de suivi de l’ONU sur le climat. L’objectif est de redonner un cap aux négociations sur le changement climatique et trouver un moyen de limiter à moins de 2°C la hausse de la température mondiale. De fait, c’est l’avenir du protocole de Kyoto qui est en jeu. Les pays en développement réclament de nouveaux engagements de la part des pays industrialisés. Ce que refusent notamment le Japon, la Russie et le Canada. Une éventuelle prolongation de Kyoto repose principalement sur un nouvel engagement de l’Union européenne qui a proposé une feuille de route. La difficulté est de convaincre la Chine, l’Inde, ainsi que les Etats-Unis d’accepter une telle feuille de route. Le Giec s’adresse aux décideurs La veille du sommet, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié un rapport spécial intitulé « la gestion des risques d’événements extrêmes et des catastrophes pour progresser dans l’adaptation climatique » s’adressant aux décideurs. Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, « le contexte économique difficile ne doit pas faire oublier les enjeux du réchauffement climatique. Plus on agit rapidement, plus les coûts et les dommages sont faibles ». Elle précise que la France a déjà relevé ce défi de l’adaptation en se dotant, le 20 juillet dernier, d’un plan national d’adaptation au changement climatique couvrant tous les secteurs. Des besoins financiers considérables De son côté, le Centre d’analyse stratégique (CAS) souligne la nécessité de trouver des sources de financement. Dans une note du 25 novembre, il rappelle que d’ici à 2020, ce sont près de 100 milliards de dollars par an que les pays développés ont promis de consacrer au financement des actions contre le changement climatique des pays en développement (PED). Une gageure compte tenu de la situation économique actuelle. Le CAS propose plusieurs pistes. Outre les recettes issues de la vente aux enchères des quotas d’émissions au sein de l’UE qui seront principalement utilisées à des fins nationales ou européennes, une partie pourrait être redirigée vers les PED. Les autres sources évoquées : l’imposition aux secteurs aérien et maritime de payer le prix du carbone ou la taxation des transactions financières. En somme, une complémentarité entre les fonds privés et publics. M.D. et G.P.
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