Entre une réunion matinale et un conseil des ministres, Nicolas Hulot n’a pu consacrer que 35 minutes à l’ouverture d’une journée dédiée au premier anniversaire de son Plan climat . Dans son introduction, le ministre a évoqué la nécessité de faire évoluer en profondeur le fonctionnement de notre société, citant l’agriculture en seconde position, après les transports. Avant de rappeler que les agriculteurs sont parmi les plus touchés par « le dérèglement climatique qui nous éclate à la figure beaucoup plus vite que ce que je craignais. »

La Pac n’a pas été abordée

L’agriculture, en partie responsable et en partie solution face au climat, un postulat désormais unanime. Mais dans le bilan de son action, sur l’année passée, et sur les projets à venir, pas un mot sur l’agriculture de la part du ministre. Tout juste a-t-il évoqué sa stratégie nationale pour mettre fin à l’importation de produits forestiers et agricoles contribuant à la déforestation, en réponse aux attaques qui l’ont ciblé concernant la bioraffinerie de La Mède (13). Même dans son discours concernant l’importance d’avancer au niveau européen, les négociations de la Pac, n’ont pas été abordées.

Egalim et plan pesticides

Interrogés sur cette faible présence de l’agriculture dans le discours de Nicolas Hulot, ses collaborateurs ont précisé que ce choix était contraint par un timing serré plutôt qu’un choix délibéré. Ils ont rappelé la mobilisation du ministère lors des États généraux de l’alimentation, lors de la construction de la loi Égalim, le plan de réduction de la dépendance de l’agriculture aux pesticides, ou encore dans le plan Ambition bio 2022.