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« Nous nous glorifions d’être plus vertueux que les autres, mais nous nous tirons une balle dans le pied », Annie Genevard, ministre de l’Agriculture

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Annie Genevard a été nommée ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt du gouvernement de Michel Barnier, le 21 septembre 2024. Lors de la passation avec Marc Fesneau, le ministre sortant, elle a dévoilé quelques éléments de sa future stratégie.

« Nous nous glorifions d’être plus vertueux que les autres, mais nous nous tirons une balle dans le pied », Annie Genevard, ministre de l’Agriculture
« Nous nous glorifions d’être plus vertueux que les autres, mais nous nous tirons une balle dans le pied », Annie Genevard, ministre de l’Agriculture

Annie Genevard est nommée ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt du gouvernement de Michel Barnier, comme annoncé le 21 septembre 2024 par le secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler. Née le 7 septembre 1956 à Audincourt, dans le Doubs, mariée et mère de deux filles, professeure certifiée de lettres classiques, Annie Genevard est députée du département depuis 2012. Elle est vice-présidente de l’Assemblée nationale et membre de la commission des Affaires culturelles et de l’éducation.

« Je dois avancer vite »

« L’attente dure depuis longtemps, une crise sanitaire grave dans l’élevage, trop d’eau dans certaines régions, pas assez dans d’autres, la baisse des rendements dans presque tous les secteurs de production, notamment pour les céréales, nous sortons de la pire moisson depuis 40 ans, mais aussi dans la viticulture. L’impatience est grande depuis des mois. Je veux et je dois avancer vite. Je veux faire en sorte que dans les semaines qui viennent, de premiers résultats se voient dans les cours de ferme. Le calendrier électoral a trop pesé sur le monde agricole », a déclaré Annie Genevard.

« N’interdisons pas avant de proposer des solutions »

Dans son discours, Annie Gennevard a insisté sur la nécessité d’avancer sur les clauses miroirs et sur la surinterprétation des normes européennes : « Nous nous glorifions d’être plus vertueux que les autres, mais en réalité, nous nous tirons une balle dans le pied. Nous l’avons vu avec la filière de la betterave sucrière. N’interdisons pas avant de proposer des solutions, sinon c’est l’impasse. » Elle entend être active au niveau européen pour « mieux protéger notre agriculture française et faire valoir une vision équilibrée qui n’ignore ni l’approche environnementale, ni les nécessités économiques ».

Quant à la loi d’orientation agricole, Annie Gennevard a indiqué qu’elle espérait « la mener rapidement à son terme ».