OGM et New breeding techniques : le ministère de l'Agriculture devra faire des choix
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Les OGM actuellement proposés sur le marché ne vont pas dans le sens de la stratégie agro-écologique de la France, a indiqué Bruno Ferreira, conseiller de Stéphane le Foll, en conclusion du colloque organisé par leHaut conseil des biotechnologies (HCB), le 6 octobre à Paris. « Ce n’est pas une solution qui vaut la peine de prendre le risque de la mise en culture, ni à moyen terme, ni à long terme », a-t-il ajouté. Toutefois, refuser les OGM ne signifie pas refuser l’innovation. Le ministère insiste sur la poursuite des efforts de recherche sur les biotechnologies et sur les variétés, un des leviers du plan Écophyto. « Le plan semences et agriculture durable va d’ailleurs être diffusé prochainement », a précisé le conseiller.
Le ministère de l’Agriculture attend l’avis du HCB sur les NBT
Quid des NBT, les new breeding techniques ? Bruno Ferreira a appelé le HCB à remettre rapidement son avis en la matière afin de pouvoir répondre à la Cour de justice européenne. Laquelle vient en effet d’être saisi par le Conseil d’État, sur une requête de neuf ONG, pour savoir si les organismes issus de mutagénèse devaient être considérés comme des OGM et donc relever de la directive 2001/18. « Le principe de précaution doit s’appliquer chaque fois que nécessaire et les techniques devront être raisonnées au cas par cas », explique Bruno Ferreira.
Sans donner plus de précision, il a expliqué que, à l’issue de ces travaux, la France devra être capable de faire des choix pour réfléchir à « un cadre réglementaire rénové. »