Référence agro

OGM : le social et l’éthique, aussi importants que le scientifique

Le | Politique

« Le questionnement sur les enjeux économiques, sociaux et éthiques est incontournable pour clarifier les débats relatifs aux plantes génétiquement modifiées », indique le Haut Conseil des Biotechnologies, HCB, dans un communiqué du 9 juillet. L'instance répond à une saisine du député Bernard Accoyer et du sénateur Jean Bizet du 24 avril 2014, sur les motifs scientifiques ayant conduit à interdire en France la culture du MON810 résistant à la pyrale. Le HCB reconnaît qu'aucun impact négatif sur les pyrales et sur les insectes non cibles n'a été identifié par les plans de surveillance du MON 810. Le Haut Conseil pointe deux attitudes.«  Pour certains, le fait que l'on n'ait documenté à ce jour aucun impact en Europe permet de rendre la culture du maïs acceptable. Pour d'autres, au contraire, l'absence d'évidence d'impacts ne garantit pas que la culture du MON 810 soit sûre pour l'environnement », indique le HCB. Par ailleurs, il existe d'autres interrogations : coexistence des productions, évolution des modèles agricoles, économie du secteur semencier, etc.

La nouvelle directive 2015/412 du 11 mars 2015 donne aux États de l'Union Européenne la possibilité de tenir compte de certains critères sociétaux pour prendre leurs décisions d'interdiction ou de restriction de mise en culture d'OGM.