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OGM, les pro et anti au moins d’accord sur un point

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Que ce soient les organisations pro-OGM ou anti-OGM, toutes dénoncent le double discours du gouvernement sur les cultures génétiquement modifiées. « En l’espace de quelques jours, le gouvernement français a sorti un décret sur la coexistence des cultures et s’est prononcé en faveur d’un étiquetage sans OGM, a indiqué Philippe Gracien, porte-parole d’IBV, Initiatives Biotechnologies Végétales dans un communiqué du 7 février. Doit-on considérer ces décisions comme un déblocage de la situation ? Non, car le gouvernement a annoncé qu’il avait l’intention d’interdire à nouveau la culture du seul maïs OGM cultivé dans l’union européenne. Son message est donc très clair : nous souhaitons importer des OGM mais pas en cultiver. IBV dénonce cet état de fait. » Pour les Amis de la terre, la Fédération nationale des agriculteurs biologiques, l’Union nationale de l’apiculture française, la Confédération paysanne et Greenpeace, qui signent un communiqué commun le 6 février, « Bruno Le Maire promet le moratoire d’une main et organise la culture hégémonique du MON 810 de l’autre (…) Dans ce double jeu pré-électoral, les citoyens, l’agriculture bio et l’apiculture ne sont pas les dindons de la farce ». Ils demandent le retrait du projet de texte et de la loi sur les OGM. D’un côté, les ministères de l’Agriculture et de l’Ecologie, ainsi que Nicolas Sarkozy, n’ont eu de cesse de réaffirmer leur opposition à la mise en culture du maïs OGM MON 810, indiquant qu’une nouvelle clause de sauvegarde allait être mise en place, suite à son annulation par le Conseil d’État. Et de l’autre côté, un cadre législatif sur les OGM est en train de se mettre en place. Le projet d’arrêté français à Bruxelles Outre la publication le 31 janvier du décret sur l’étiquetage sans OGM, Bruno Le Maire a envoyé le projet d’arrêté sur la coexistence des cultures OGM et non-OGM à la Commission européenne, afin de finaliser la loi sur les OGM de 2008. Il prévoit des règles pour les semences de maïs, pommes de terre, soja, betterave. Les distances de sécurité entre les cultures transgéniques et les cultures conventionnelles sont précisées - 50 mètres pour le maïs, 5 mètres pour la pomme de terre et le soja, et aucune pour la betterave mais les montées à graines devront être éliminées - tout comme les conditions relatives à la récolte, au transport et au stockage afin d’éviter toute contamination de lots. La Commission européenne dispose de trois mois pour rendre un avis sur le projet d’arrêté français. Pour consulter le projet d’arrêté envoyé à la Commission européenne : Arrêté du [ ] relatif aux conditions techniques de mise en culture, de récolte, de stockage et de transport des végétaux génétiquement modifiés.

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