Orama, marchés et réglementation au sommet
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Le Sommet du Végétal, le Congrès annuel d’Orama (AGPB, AGPM et FOP), les 23 et 24 janvier à Evreux, a fait le point sur les marchés de grandes cultures. En dépit des difficultés climatiques de l'année, la production mondiale de grains reste élevée, soit environ 2,8 milliards de tonnes de céréales et oléagineux. Toutefois, les stocks sont bas et ne représentent que 20 % de la consommation mondiale. Du coup les marchés restent tendus. En maïs, les exports américains ont fortement chuté et ont difficilement été compensés par la production brésilienne. Le prédisent de la FNSEA, Xavier Beulin, a saisi l’occasion pour souligner que, « la volatilité des cours des matières premières pose des problèmes aux exploitations d’élevage ». En revanche, il a tenu à préciser que « le plus souvent, ce qui déclenche l’arrêt d’un élevage ce sont les contraintes réglementaires, plutôt que les problèmes économiques ». Pour lui, la PAC n’est pas la seule réponse à la volatilité, et l’idée de mettre en place une dotation à paiement unique (DPU) unifiée à l’hectare ne répondrait pas au problème. M.D. et L.C.
Photo : Philippe Pinta (à gauche), président d'Orama et Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, le 24 janvier au Sommet du végétal à Evreux.
Faisant référence à l’organisation interfilière des agriculteurs, Xavier Beulin a insisté sur le fait que le fonds de modernisation céréaliers-éleveurs devait être mené à son terme. Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, est venu clôturer le Sommet du Végétal 2013. Stéphane Le Foll a profité de l'occasion pour réaffirmer sa volonté de développer l'agroécologie. Un projet vivement hué par les producteurs de grandes cultures présents. « Pour produire autrement, nous sommes prêts à relever le défi de cette agriculture écologiquement intensive, encore à inventer, qui s'appuierait sur une réhabilitation de l'agronomie. Pour cela, libérons les initiatives et les énergies au lieu de les contraindre par plus de réglementation », a expliqué Philippe Pinta, président d'Orama. « Trop de réglementation risque d'anéantir notre capacité de production », a également insisté Xavier Beulin, président de la FNSEA.