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Pac 2020 : « attention à la renationalisation ! »

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Suite à la publication du document de la Commission européenne sur l'avenir de la Pac (cf papier ci-dessus), l'AGPB, l'AGPM, la CGB et la Fop ont réagi d'une même voix. Annonçant une « mort programmée de la Pac », ils détaillent les effets que pourraient entraîner l'application de ces nouvelles règles : « les normes environnementales et la répartition des aides deviendraient une compétence nationale, où chaque Etat aurait la liberté de moduler les contraintes et de concentrer les aides sur quelques filières ou régions. Nous ne pouvons pas accepter cette véritable renationalisation de la Pac, car elle se traduira par des distorsions de concurrence graves au sein de l'Europe, et par de réelles disparités entre producteurs français ».

Le ministre de l'Agriculture y voit « une opportunité pour que la Pac devienne plus simple et plus lisible à la fois pour les bénéficiaires et pour les citoyens. En tous les cas nous allons veiller à préserver une vision commune ».

Coop de France craint, de son côté, « la mise en place de 27 Pac, sans compter les déclinaisons

régionales possibles » et la création de « multiples distorsions de concurrence intracommunautaire ». La FNSEA, qui précise « partager de nombreux points du diagnostic établi par la Commission », avance toutefois que « cette renationalisation est un mauvais signal pour le projet européen ».

Jeunes agriculteurs regrette de son côté que ce projet « présente les modalités d'application avant de parler du fond, de l'ambition. L'Union Européenne doit d'abord prévoir un budget pour établir un projet à la hauteur des enjeux ». Autres craintes du syndicat, « les risques de nationalisation », avec en premier lieu, « les distorsions de concurrence entre Etats membres.

Le Copa-Cogeca demande pour sa part que « les règles soient réellement simplifiées pour éviter toute renationalisation supplémentaire ». Précisant qu'il est primordial « de conserver les deux piliers de la Pac et de maintenir les paiements directs dans le premier pilier à leur niveau actuel, sans cofinancement ».