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Pac 2023, des négociations tendues et toujours pas de compromis

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Malgré l’organisation d’un nouveau trilogues entre les 25 et 27 juin, aucun compromis n’a encore été trouvé entre les instances européennes, sur la Pac post-2023. La traduction de l’ambition environnementale est un des points de blocage. Selon le cabinet du ministère de l’Agriculture, le Parlement et la Commission n’ont pas facilité les négociations.

Pac 2023, des négociations tendues et toujours pas de compromis
Pac 2023, des négociations tendues et toujours pas de compromis

C’est encore raté ! Réunis en trilogue du 25 au 27 mai, la Commission, le Parlement et le Conseil européens ont une nouvelle fois échoué à trouver un compromis sur la prochaine Politique agricole commune (Pac), devant entrer en vigueur, avec deux ans de retard, le 1er janvier 2023. Manifestement, l’ambiance entre les différentes instances n’étaient pas au beau fixe. « Tous les États membres se sont interrogés sur la réelle volonté du Parlement européen de trouver un compris, c’est assez inédit, glisse-t-on du côté du cabinet du ministre de l’Agriculture. Le Parlement a remis sur la table des dossiers qu’on pensait réglé, cela a crispé les positions. »

La position de la Commission européenne a également, semble-t-il, été vivement critiquée par certains des Etats membres. « La Commission pousse une partition qui lui est propre, sortant parfois du champ des sujets en négociation », poursuit-on au sein du cabinet de Julien Denormandie. Résultat : malgré le travail salué unanimement de la présidence portugaise de l’UE, et notamment de la ministre de l’Agriculture, les Etats membres ont décidé de stopper les négociations au petit matin du 28 mai, notamment en raison de « l’absence d’écoute » du Parlement.

La question des éco-régimes encore en suspens

De manière plus précise, la traduction et la mise en œuvre de l’ambition environnementale de la prochaine programmation était un des sujets majeurs de blocage. Sur les éco-régimes, très attendus par le secteur agricole, la question de la part des fonds du premier pilier qui leur sera consacré, reste donc en suspens. « Le Parlement veut que cette ambition environnementale soit corsetée par le texte, il ne fait pas confiance aux Etats membres, qui veulent, eux, plus de souplesse », résume-t-on au cabinet du ministre .

Une nouvelle réunion est prévue, au plus tôt pour la semaine prochaine, entre les différentes instances. Reste à voir si les conditions de négociations seront plus dégagées.