365 milliards d’euros répartis sur sept ans, c’est le budget proposé le 1^er juin par l’exécutif européen pour la Pac 2020-2027, soit une baisse d’environ 15 % par rapport à la période précédente. Un budget sur lequel les gouvernements nationaux auront davantage de prise, puisqu’ils pourront répartir une partie du budget entre les deux piliers et décider des objectifs qu’ils se fixent.

Toutes les aides versées aux agriculteurs devront être conditionnées à la mise en pratique d’actions environnementales, selon le communiqué de la Commission. La proposition se veut aussi plus juste avec des aides directes plafonnées à 100 000 euros par exploitation et dégressives à partir de 60 000 euros.

Un appel à maintenir le budget 2014-2020

Ce budget doit encore être voté par le Conseil européen. La négociation pourrait ne pas aboutir avant le printemps 2019. Le négociation n’en est qu’à son commencement. Les gouvernements français, espagnol, portugais, irlandais, finlandais et grecs ont fait une déclaration commune jeudi réclamant que le budget de la Pac conserve son niveau actuel.

Pour la FNSEA, le conditionnement des aides directes à la prise de mesures environnementales n’est pas acceptable. « La Commission ne réalise pas que la pression environnementale devient insupportable pour les agriculteurs dans l’exercice de leur métier alors qu’ils ont déjà fait, continuent et continueront à faire beaucoup d’efforts en la matière. »

La proposition est « un désastre pour l’environnement et le climat », estime Greenpeace. Pour le WWF, « ces mesures sont bien en deçà de l’ambition globale de l’UE de lutter contre la dégradation de la biodiversité et de l’environnement ».