PAC : la FNSEA rappelle ses attentes
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A l’approche du dénouement, la FNSEA tient à faire connaître ses attentes pour la nouvelle PAC. A l’occasion d’une conférence de presse le 1 juin, Xavier Beulin a listé les trois points essentiels de la position du syndicat, précisant qu’il les avait déjà transmis au gouvernement et à Stéphane Le Foll, qui participera à l’ultime négociation. Le président de la FNSEA s’est gardé de hiérarchiser ces points, qualifiant chacun d’entre eux de « primordial ». Un budget renforcé pour le premier pilier « Le premier pilier reste le plus fondamental », a lancé Xavier Beulin, qui souhaite ainsi que la rallonge de 908 M€ de rallonge obtenue par François Hollande pour le second pilier soit transférée vers le premier. « Le premier pilier représente 7,5 Mds €, ce qui est plus que significatif quand le revenu de la ferme France est de 15 Mds € nets annuels », a-t-il argumenté. Pour la FNSEA, il est crucial d’éviter d’avoir des variations trop importantes d’une année sur l’autre dans les aides. « Qu’il s’agisse d’une hausse ou d’une baisse, l’écart de l’année N à N+1 ne doit pas dépasser 7 % », juge Xavier Beulin. Pour lui, cela passe par une lecture unique du verdissement de la PAC, du recouplage en fonction des productions et de la convergence entre filières au sein d’un pays. « Traités séparément, ces éléments pourraient se faire indigestes et les aides pourraient subir des écarts trop importants », redoute le président de la FNSEA. Vigilance autour de l’OCM unique Enfin, selon son président, la FNSEA sera très attentive au sujet de l’OCM unique, Organisation commune des marchés agricoles. « La météo des années 2011 à 2013 montre à quel point les productions agricoles dépendent du climat. Il y a d’autres facteurs qui échappent au contrôle, on a donc besoin de vrais outils de gestion de crise », estime Xavier Beulin. La capacité d’intervention de l’UE en cas de crise via l’OCM concerne notamment les actions publiques sur les marchés, les régimes de quotas et d’aides, les normes de commercialisation et de production et les échanges avec les pays tiers. La réforme de la PAC devrait être finalisée d’ici à la fin juin, à l’issue d’un conseil qui se tiendra entre les 23 et 26 juin à Luxembourg, dernière étape après les trilogues entre Parlement, Commission et ministres de l’agriculture à Dublin le 27 mai. La conclusion d’un travail qui s’est étalé sur plus d’un an et demi, et dont le fruit définira la politique agricole européenne de 2014 à 2020.