Pac post-2020 : « Rémunérer les pratiques réelles des agriculteurs », Jean-Claude Bévillard, FNE
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« L’actuelle politique agricole commune est une telle déception que nous nous sommes posés la question de soutenir la nouvelle Pac », s’exclame Jean-Claude Bévillard, responsable des questions agricoles chez France nature environnement. Pour lui, l’argent public doit financer des prestations d’intérêt général, telles que le maintien des prairies, la valorisation de la biodiversité, l’entretien des paysages.
« Nous voulons l’abandon de la conditionnalité tatillonne, sortir de cette notion de contrôle et des primes à l’hectare, explique-t-il. Une rémunération des pratiques réelles et des changements de systèmes serait plus bénéfique. » Autre enjeu : la régulation des marchés. « On ne peut plus accepter des importations de produits obtenus par la déforestation de l’Amazonie ou par le travail de paysans exploités. Il faut une homogénéisation des systèmes sociaux et une vraie politique d’importation. »
Certaines associations des pays du Nord souhaitent une politique environnementale sur l’agriculture en dehors de la Pac. Jean-Claude Bévillard estime pour sa part que l’Union européenne doit se doter d’une réelle stratégie agricole et alimentaire.