Perturbateurs endocriniens : toujours pas de décision européenne
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Une nouvelle fois, la Commission a dû, le 28 février 2017, repousser le vote sur sa proposition de critères d’identification des perturbateurs endocriniens dans le domaine des pesticides et des biocides. Aucune majorité qualifiée n’émergeait lors du Comité permanent des végétaux réunissant les experts des différents États membres.
Pour certains pays, dont la France, le Danemark et la Suède, la proposition exige des niveaux de preuves scientifiques trop élevés. Ségolène Royal demande à la Commission européenne de « continuer à travailler pour déboucher sur une décision enfin crédible » et de prendre notamment en compte les PE présumés et pas seulement avérés.
Pour d’autres États membres, comme l’Italie, le Royaume-Uni, la Pologne… la proposition présentée le 28 février n’était pas non plus acceptable : elle ne comportait plus la dérogation relative « au risque négligeable », qui prend en compte l’exposition réelle à ces substances. L’Union des industries de la protection des plantes (UIPP) et son pendant européen, l’ECPA (European crop protection association) demandent d’ailleurs la réintroduction de cette dérogation.