Pesticides, Générations futures publie la carte des achats par département
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Utiliser les données publiques des achats de pesticides de 2019 pour en faire une carte. Telle est l’opération menée par l’association Générations futures et dévoilée le 11 mars 2021. La carte révèle les tonnages de substances achetées par département, y compris celles autorisées en agriculture biologique.
L’association Générations futures a rendu publique, le 11 mars 2021, la carte de France des achats de pesticides de 2019, par département et par type de substances. Cette carte est réalisée avec les données disponibles depuis fin 2020 sur le portail Eaufrance, le service public d’information sur l’eau et les milieux aquatiques. Ces données, stockées dans la banque nationale des ventes de produits phytosanitaires (BNV-D), proviennent des déclarations des distributeurs de produits phytosanitaires et précisent les codes postaux des acheteurs. L’association avait, il y a deux ans, publié une carte portant sur les ventes.
Générations futures a réalisé sa carte avec les tonnages de substances actives et non les produits formulés. Les cinq départements présentant le tonnage le plus élevé sont la Gironde, la Marne, le Loiret, la Seine-et-Marne et la Somme. Ceux ayant acheté le tonnage de glyphosate le plus important sont la Charente-Maritime, la Gironde et la Marne.
Sont inclues les substances actives utilisables en bio
Toutes les substances actives sont prises en compte, y compris celles, comme le cuivre, le soufre… qui sont utilisées en agriculture biologique. “Nous comptons publier prochainement de nouvelles cartes en fonction des profils toxicologiques des substances : substances CMR (cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction) et celles présentant des propriétés perturbant le système endocrinien (PE)”, souligne François Veillerette, porte-parole de l’association, lors d’une présentation à la presse le 11 mars 2021. Pour les CMR, l’association utilise la base de données de l’Union européenne et retient les CMR 1A, 1B ou 2. Pour les PE, en revanche, elle refuse de prendre les critères européens, jugés trop faibles, et adopte la base de données TEDX, qui regroupe plus de 1 700 substances PE suspectées.
“Nous allons mettre à jour la carte d’achats de pesticides chaque année, reprend le porte-parole. Et ce, afin de pouvoir établir des moyennes triennales et les comparer. Actuellement, comparer les données de 2019 avec les précédentes n’a pas de sens : avec des achats anticipés fin 2018, avant la hausse de la redevance pour pollutions diffuses (RPD) de 2019, les achats de 2019 se révèlent artificiellement bas.”