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Phyto, l’Anses prône une évaluation des impacts sur les pollinisateurs plus large

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L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) publie, ce 28 octobre 2019, un avis portant sur l’évaluation des pesticides, en rapport avec la protection des abeilles. Ce travail est le fruit d’une auto-saisine datant de mai 2019. Pour l’Anses, l’un des objectifs est d’évaluer les produits à l’aune de leurs potentiels impacts non seulement sur les abeilles adultes, mais aussi sur leurs larves, et sur d’autres pollinisateurs.

Un guide de l’EFSA cité comme référence

En substance, l’Anses recommande de faire évoluer les méthodes d’évaluation des risques, dans le cadre des demandes d’AMM, en s’appuyant sur un guide proposé par l’Agence européenne de sécurité sanitaire, Efsa, en 2013. Si ce guide n’a pas été adopté par les États membres, il fait l’objet d’une actualisation de la part de l’agence européenne, suite à une demande de la Commission en mars 2019.

Étudier les abeilles, leurs larves et les bourdons

L’Anses met en avant plusieurs atouts de la méthode proposée par ce document, qu’elle qualifie de « particulièrement adaptée pour évaluer les études de toxicité chronique pour les abeilles adultes et le développement des larves, ainsi que les études de toxicité pour les bourdons ». Elle permet de prendre en compte différentes voies d’exposition des abeilles, dans la culture traitée et également aux abords, « comme par exemple les bordures de champs, les cultures adjacentes ou encore les flaques d’eau ». Cette méthodologie intègre par ailleurs différents scénarios d’exposition pour les bourdons.

Amender les principes d’évaluation et d’autorisation

L’Anses appelle enfin à la fixation de valeurs seuils réglementaires quant aux effets chroniques des produits sur le développement larvaire. Elle prône un amendement des principes de l’évaluation et de l’autorisation des pesticides dans ce sens, au niveau européen, « dans les meilleurs délais ». Actuellement, des valeurs seuils réglementaires existent uniquement pour les effets aigus sur les abeilles, ce qui ne convient pas au Parlement, qui attend de la Commission une copie revue sur ce chapitre.