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Plan climat : « la solution passe par les grandes cultures », selon les associations de producteurs

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Les associations générales des producteurs de maïs et de blé (AGPM et AGPB), la fédération des producteurs d’oléagineux et de protéagineux (Fop) et la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) ont attentivement suivi les annonces de Nicolas Hulot, le 6 juillet. Le plan climat du ministre de la Transition écologique et solidaire s’appuie sur le potentiel des écosystèmes et de l’agriculture.

290 millions de tonnes de carbone par an

Dans un communiqué commun du 7 juillet, l’AGPM, l’AGPB, la Fop et la CGB lancent un appel à « exploiter les atouts » des grandes cultures. Les quatre organisations évoquent une « formidable pompe à carbone », capable de capter 290 millions de tonnes de carbone par an. Ils rappellent que les grandes cultures sont les pourvoyeuses de la bioéconomie en « transformant le carbone de la biomasse pour nourrir les hommes et les animaux, substituant le carbone fossile par les énergies renouvelables que sont les biocarburants et le biogaz et séquestrant du carbone en augmentant la matière organique dans les sols. »

Pour faciliter le déploiement de ces filières vertes, les cosignataires du communiqué demandent « une règlementation et une fiscalité adaptées ». Dans le viseur : la taxe carbone, dont doivent être exemptés les biocarburants et les biogaz. À plus large vue, AGPM, AGPB, Fop et CGB espèrent que les États généraux de l’alimentation seront une occasion de mettre en avant les atouts des grandes cultures.

Le financement du plan climat, une inconnue qui interroge les ONG environnementales

« Nous restons sur notre faim quant à la manière d’atteindre les objectifs et tenir les promesses parfois ambitieuses. » La formule est signée de Greenpeace. Elle est représentative d’une inquiétude partagée par plusieurs ONG environnementales, dans la foulée de la prise de parole de Nicolas Hulot. Si ces organisations se montrent plutôt satisfaites de la direction prise par le ministre, la question des moyens est soulevée. Réseau Action Climat-France regrette ainsi « l’oubli » de la taxe sur les transactions financières au niveau européen, évoquée depuis plusieurs années qui pourrait contribuer au financement de la transition énergétique à hauteur de 22 milliards d’euros par an.

Dans un autre registre, Greenpeace déplore que le sujet de réduction de la consommation de viande et produits laitiers n’ait pas été abordé.