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Plan d'actions bioéconomie : cinq grands axes pour la période 2018-2020

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C’était l’une des échéances précisées dans le cadre des États généraux de l’alimentation (EGA). Le ministre de l’Agriculture a annoncé le 26 février au Salon de l’agriculture, le plan d’action dédié à la bioéconomie pour la période 2018-2020. Une manière de concrétiser la « stratégie bioéconomie pour la France » rendue publique en janvier 2017, et pour laquelle un comité stratégique a été mis en place en avril de la même année.

49 actions précises sont spécifiées, autour de cinq grands axes :

- améliorer la connaissance ;

- promouvoir la bioéconomie et ses produits auprès du grand public ;

- créer les conditions d’une rencontre de l’offre et de la demande ;

- produire, mobiliser et transformer durablement des bioressources ;

- lever les freins et mobiliser les financements.

Le document in extenso : Bioéconomie-2018-2020.

La méthanisation mise en avant

Si aucun grand objectif chiffré n’est livré, Stéphane Travert évoque l’ambition d’avancer « dans la transition vers une économie décarbonée », et précise que l’agriculture en est un acteur majeur. La méthanisation agricole fait notamment l’objet de deux actions spécifiques du plan d’action bioéconomie, l’une portant sur la levée de freins réglementaires, l’autre sur la facilitation du financement. Stéphane Travert confirme la mise en place d’un fonds de prêts sans garantie en faveur de la méthanisation agricole à hauteur de 100 millions d’euros dans le cadre du volet agricole du Grand Plan d’investissement.

Cohérence avec les autres programmes nationaux

Pour chaque action, la ou les structures-pilotes sont définies, ainsi que les livrables attendus et les échéances. « Le plan d’actions se concentre volontairement, en 2018, sur la partie non alimentaire de la bioéconomie », précise Stéphane Travert. Cette stratégie française bioéconomie prend en compte les réflexions issues des EGA, mais aussi les plans de filières proposés par les interprofessions et une concertation menée depuis janvier. Elle a enfin été réfléchie pour s’articuler en cohérence avec d’autres stratégies nationales, comme le plan protéines végétales, la stratégie nationale bas carbone, la stratégie nationale de mobilisation de la biomasse et les schémas régionaux biomasse, la feuille de route pour l’économie circulaire.