La V2 du plan Ecophyto vient d’être publiée. Elle est accessible en ligne sur http://agriculture.gouv.fr/plan-ecophyto-2015. La déclinaison pratique de ce plan sera présentée en ouverture du Comité consultatif de gouvernance du 4 novembre 2015, indique le ministère de l’Agriculture dans un communiqué du 26 octobre. Ce plan réaffirme un objectif de diminution du recours aux phytosanitaires de 50 % selon une trajectoire en deux temps : une réduction de 25 % d’ici à 2020 reposant sur l’optimisation des systèmes de production et une de 25 % supplémentaires à l’horizon 2025 qui sera atteinte grâce à des mutations plus profondes. Le plan décline 30 actions en 6 axes :
- Faire évoluer les pratiques et les systèmes agricoles
Ce thème implique la mise en place des Certificats d’économie de produits phytopharmaceutiques, CEPP.
Une ordonnance a été présentée le 7 octobre au Conseil des ministres et publiée le 8 octobre. L’indicateur de référence et les conditions de sa mise en œuvre seront établis en concertation avec les parties prenantes. Le ministère souhaite accompagner 30 000 fermes dans la transition vers « l’agro-écologie à bas niveaux de produits phytosanitaires ». Ces exploitations pourront être issues des différents réseaux d’agriculteurs connexes aux réseaux Dephy et des exploitations agricoles ayant contractualisé des MAECc incluant un objectif d’utilisation modérée des pesticides.
- Amplifier les efforts de recherche, développement et innovation
La réorientation des efforts de recherche sur le biocontrôle en sera l’un des éléments capitaux, indique le ministère.
- Réduire les risques et les impacts des produits phytopharmaceutiques sur la santé humaine et sur l’environnement.
Cela passera notamment par le renforcement du dispositif de suivi des effets non recherchés liés à l’utilisation des produits phytosanitaires et l’adaptation des procédures d’évaluation.
- Supprimer l’utilisation de produits phytopharmaceutiques où cela est possible en ZNA
- Renforcer l’appropriation du plan par les acteurs des territoires et des filières.
Les collectivités seront soutenues, notamment au travers de fonds européen, dans leurs démarches pour approvisionner les cantines scolaires avec des produits locaux issus de l’agriculture biologique.
- S’appuyer sur une communication dynamique et des approches participatives, pour instaurer un débat citoyen.
Les recettes supplémentaires issues de la redevance pour pollutions diffuses cibleront les investissements innovants dans les exploitations agricoles et les Groupement d’intérêt économique et environnemental.