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Plan Écophyto, le PNSE 4 appelle à mobiliser l’aval

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Le 4e Plan national santé environnement, publié le 7 mai 2021, ne comporte pas de nouvelles mesures spécifiques à l’agriculture. Il émet toutefois des recommandations pour les évolutions futures de plans sectoriels existants. Pour le plan Écophyto II+, l’appel est à la mobilisation de l’aval de la production à l’échelon local pour développer des filières économes en pesticides.

Plan Écophyto, le PNSE 4 appelle à mobiliser l’aval
Plan Écophyto, le PNSE 4 appelle à mobiliser l’aval

Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, et Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, ont lancé le 7 mai 2021, le 4e plan national santé environnement (PNSE 4). Celui-ci s’appuie essentiellement sur des plans existants et ne comprend aucune nouvelle mesure concernant spécifiquement l’agriculture. Des recommandations sont toutefois émises, notamment sur le plan Écophyto II+. Le PNSE 4 appelle à mobiliser les acteurs et les filières, en particulier l’aval de la production, aux différentes échelles et notamment à l’échelon local, pour lever les freins à la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires. “Les systèmes alimentaires ancrés dans leur territoire et/ou s’appuyant sur des systèmes intermédiaires entre circuits longs et courts s’accompagnent généralement de pratiques plus respectueuses de leur environnement, est-il précisé. Bien que peu exploré jusqu’à présent dans le plan Écophyto, le levier de l’échelon local pourrait plus aisément permettre la coordination entre acteurs (collectivités, agriculteurs, opérateurs des filières, etc.) et ainsi offrir un espace à l’émergence de filières économes en pesticides.”

Partager les données environnementales pour la santé

L’axe 4 du PNSE 4 vise à mieux connaître les expositions et les effets de l’environnement sur la santé des populations et sur les écosystèmes. Une des actions prévues est la création d’un espace commun de partage de données environnementales pour la santé, le Green Data for Health. “Les problématiques liées à la pollution de l’air, à la contamination par les substances de synthèse de l’eau destinée à la consommation humaine, aux pesticides, aux perturbateurs endocriniens feront notamment partie des thèmes investigués pour être priorisés au sein d’un premier programme de travail qui s’étendra sur une durée de 4 ans”, précise le plan. Une feuille de route opérationnelle sera définie au cours du second semestre 2021.

Le PNSE 4 compte également créer une plateforme collaborative pour les collectivités afin de renforcer l’expertise des territoires en matière de polluants environnementaux. “Cet espace de partage permettra aussi d’inciter les collectivités à mener des « Diagnostics locaux santé environnement » recensant les facteurs de risques auxquels est exposée la population et les indicateurs sociaux et sanitaires du territoire.”