Protection de la biodiversité, 150 M€ pour rémunérer les pratiques vertueuses
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Le Comité interministériel de la biodiversité, présidé par Édouard Philippe, s’est réuni le 4 juillet pour valider le plan biodiversité proposé par Nicolas Hulot. Concernant l’agriculture, une enveloppe de 150 M€ va être mobilisée « d’ici à 2021 pour rémunérer les agriculteurs pour la mise en place d’action de protection de la biodiversité ». Couverture de sols, plantation de haies, préservation des prairies et des zones humides, solutions pour sortir des herbicides et notamment du glyphosate par le développement du couvert végétal… l’objectif est de tester de nouveaux outils de paiement pour services environnementaux (PSE) dans le cadre du 11e programme des agences de l’eau.
Ce plan entend développer l’agroécologie avec 15 % de surfaces en bio à horizon 2022, 15 000 exploitations certifiées Haute valeur environnementale (HVE) en 2022 et 50 000 en 2030, l’intégration de critères de biodiversité dans les cahiers des charges des produits sous signe de qualité et d’origine.
Sur la réduction de l’usage des pesticides, Nicolas Hulot souhaite la mise en place d’une plateforme de capitalisation des données géolocalisées de l’indicateur de fréquence de traitements phytosanitaires (IFT), la fin du glyphosate d’ici à cinq ans pour tous les usages, l’évolution du conseil phyto avec la séparation de la vente, ou encore un programme de recherche sur les nouvelles solutions d’un montant de 30 M€.
Le plan va mobiliser 600 M€ sur quatre ans. Le suivi sera assuré par un comité de pilotage interministériel et associera l’ensemble des parties prenantes à travers le Conseil national de la biodiversité. Le Gouvernement publiera régulièrement des indicateurs et des cartes permettant un suivi de l’état de la biodiversité et des pressions qui pèsent sur elles.