Protection intégrée des cultures, un objectif à conforter, selon la Commission europénne
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Les efforts doivent se poursuivre au sein des différents États membres pour accélérer et amplifier la mise sur le marché des produits phytosanitaires à faible risque et pour promouvoir les systèmes de lutte intégrée contre les organismes nuisibles, obligatoires depuis 2014 en application de la directive 2009/128/CE relative à une utilisation des pesticides compatible avec le développement durable. Telles sont les conclusions du rapport dédié présenté par la Commission lors du Conseil européen des ministres de l’Agriculture du 15 juillet 2019.
Selon la Commission, des progrès ont été réalisés depuis 2016, date du plan européen visant à recourir à une agriculture plus durable, mais ils restent insuffisants. Les États membres sont notamment appelés à respecter les délais plus courts prévus pour les autorisations de produits à faible risque et à diffuser plus largement auprès des agriculteurs les connaissances « de plus en plus nombreuses » relatives à la lutte intégrée. La Commission compte également sur la révision du règlement (CE) n° 1107/2009 pour stimuler le développement de pratiques de protection des plantes plus durables.
La France, favorable à des objectifs européens de réduction d’utilisation de produits
Lors de ce Conseil européen, Didier Guillaume est intervenu pour souligner la nécessité d’intégrer, dans la réglementation européenne, une définition du biocontrôle et d’interdire les molécules les plus préoccupantes, notamment celles présentant un critère d’exclusion, qui ne répondent pas aux critères actuels mais dont l’approbation n’est pas encore expirée. Il a par ailleurs rappelé que la France s’est fixée l’objectif de réduire les usages de produits de 50 % d’ici à 2025. Il a enfin souligné qu’elle se montre favorable à l’établissement d’objectifs quantifiés et partagés en Europe, de façon notamment à garantir des conditions équitables de concurrence.