Que faire des 400 000 tonnes de poudre de lait de l’UE ?

Les ministres de l'agriculture de l'Union européenne ont, le 29 janvier, acté « un changement temporaire du fonctionnement du mécanisme d'intervention concernant le lait écrémé en poudre ». La cause, 400 000 tonnes stockées dans des entrepôts européens qui, même à bas prix, ne trouvent pas preneurs. Des volumes qui exercent de fortes pressions sur les marchés avec un impact négatif sur les prix. Pas question de les brader au risque de déstabiliser encore un peu plus le marché. Pour 2018, le Conseil a acté à « zéro tonne » la quantité achetée à un prix fixe. Toutefois, « le filet de sécurité fonctionnera toujours dans la mesure où l'UE continuera d'être en mesure d'acheter du lait écrémé en poudre par adjudication et de décider, au cas par cas, quelle quantité acheter et à quel niveau de prix ». Rappelons que la durée de conservation de cette poudre varie entre 2 et 3 ans. Alors qu'en faire après cette échéance ? La détruire ? « Pas concevable », s'insurgent certaines associations, « à l'heure où des populations meurent de faim ». Certaines pistes évoquent le don ou la voie de l'alimentation animale.