Récolte 2020, vers 2,2 Mds€ de perte pour la balance commerciale selon l’AGPB
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Alors que la moitié des céréaliers ne devraient pas parvenir à se dégager un salaire cette année, l’AGPB tire la sonnette d’alarme auprès du Gouvernement. La filière attend une intégration des céréaliers dans le plan de relance, avec des mesures de soutien à court, moyen et long terme.
Pour sa conférence de presse de rentrée, l’Association générale des producteurs de blés et autres grains, l’AGPB, a voulu lancer un cri d’alerte sur les conséquences de la récolte catastrophique. « Avec les aléas climatiques et des moyens de production de plus en plus restrictifs, nous arrivons à une baisse de la production de 25 %. Nous nous inquiétons pour l’avenir, alarme Éric Thirouin, président de l’AGPB, le 8 septembre. Cette année, nous voyons qu’il suffit de peu de choses pour qu’une filière forte et stable dévisse. Ce sont 2,2 Md€ de perte pour la balance commerciale française par rapport à l’an dernier. Notre pays doit se ressaisir. »
La moitié des céréaliers sans salaire
Il estime que la moitié des céréaliers ne se dégageront aucun revenu pour l’année à venir. C’est pourquoi l’organisation propose au Gouvernement un plan d’urgence. Certaines mesures concernent le court terme, comme l’avance des aides Pac, l’allègement des charges sociales ou, toujours en attente, le dégrèvement automatique de la taxe sur le foncier non bâti (TFNB). D’autres touchent au plus long terme et à la réforme de la Pac, comme un rééquilibrage des aides au profit des céréaliers ou l’abaissement des franchises d’assurances, prévue au niveau de l’UE par l’omnibus, mais non appliqué en France. « Nous espérons que les céréaliers seront intégrés au plan de relance, souligne Eric Thirouin. Mais pour l’instant, rien n’est précisé. »
Photo : Philippe Heusele et Eric Thirouin, secrétaire général et président de l’AGPB