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Report du Brexit au 31 octobre : la Commission européenne veut rassurer les filières agroalimentaires

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Le 12 avril est passé et, contrairement à ce qui était prévu jusqu’alors, le Royaume-Uni fait toujours partie de l’Union européenne. Un Conseil européen spécial, organisé le 11 avril, a en effet abouti à un report de la date butoir au 31 octobre. La sortie du labyrinthe s’éloigne encore un peu. Le Royaume-Uni est donc tenu d’organiser des élections européennes, qui se tiendront du 23 au 26 mai prochain. En cas de non-tenue de ces élections, l’entrée en vigueur du Brexit se fera le 1er juin. Le Conseil européen a également souligné qu’aucune réouverture des négociations sur l’accord conclu entre l’UE et Theresa May, en novembre dernier, n’était envisageable. « Une telle prorogation ne peut durer que le temps nécessaire et ne peut en aucun cas dépasser le 31 octobre. Si l’accord de retrait est ratifié par les deux parties avant cette date, le retrait aura lieu le premier jour du mois suivant », précise ainsi les conclusions du Conseil.

Des mesures pour rassurer l’agroalimentaire

En amont de ce nouveau report, la Commission européenne avait rappelé, le 8 avril, être prête à soutenir les agriculteurs européens en cas de sortie sans accord. Elle cite ainsi plusieurs mesures pouvant être activées en cas de perturbations du marché, telles que l’intervention publique, le stockage privé, la prévention des crises et la gestion des risques. « En cas de sortie sans accord, nous pouvons affirmer avec certitude que certains marchés agricoles seront perturbés de manière significative. Forts de ce constat, nous sommes parvenus à la conclusion que la Commission européenne a l’obligation d’intervenir et qu’elle le fera », a ainsi déclaré à cette occasion le commissaire européen chargé de l’agriculture, Phil Hogan. Le 28 mars, le Copa-Cogeca avait adressé, avec d’autres acteurs européens, une lettre à la Commission lui demandant la mise en place de mesures complémentaires.