Résidus de pesticides, attention aux mauvaises pratiques
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Le bilan des plans de surveillance et de contrôle mis en œuvre par la DGAL en 2018 a été publié au BO du ministère chargé de l’Agriculture du 24 octobre 2019. Concernant les résidus de produits phytosanitaires, les taux de non-conformité (substance active non autorisée et/ou dépassement de LMR, limite maximale de résidus) s’affichent dans la moyenne de ceux constatés ces dernières années.
1148 prélèvements analysés
Pour le plan de surveillance (échantillonnage représentatif de la production surveillée, prélèvements réalisés de façon aléatoire), ce taux de non-conformité s’élève à 8,5 % [dont 46,1 % dus à une pollution environnementale probable], contre 13,6 % en 2017 et 5,81 % en 2016. Pour le plan de contrôle (échantillonnage orienté pour augmenter la probabilité de détection de contamination), il est de 4,4 %, contre 3,8 % en 2017 et 7,2 % en 2016.
Le nombre total de prélèvements analysés s’est élevé à 1148 : 306 au titre du plan de surveillance (cucurbitacées à peau comestible, aubergines, poivrons, piments, gombos, cresson de fontaine et pommes à récolte tardive implantées à proximité de parcelles de céréales d’automne) et 842 au titre du plan de contrôle. Environ 600 substances actives ont été recherchées.
La réglementation n’est pas toujours respectée
Selon la DGAL, les non-conformités relevées s’expliquent notamment par :
- l’utilisation de produits phytosanitaires retirés du marché après le délai de grâce accordé pour l’utilisation des stocks, comme par exemple les produits à base de linuron ;
- de mauvaises pratiques agricoles, comme par exemple le non respect des doses maximales autorisées et/ou des délais avant récolte, l’utilisation de produits non autorisés sur la culture, le rinçage insuffisant du pulvérisateur entre deux traitements ;
- la possibilité d’une contamination de voisinage par dérive aérienne (cas du prosulfocarbe) ou rémanence dans le sol (cas de la dieldrine, de l’oxadixyl), entraînant un dépassement de la LMR.