États généraux de l'alimentation : l'attractivité du secteur agricole en question

Si les attentes, autour des EGA, ont essentiellement porté sur les enjeux économiques et une alimentation de qualité, d’autres enjeux ont été abordé. Et notamment l’attractivité du secteur agricole. Sébastien Windsor, président de l’Acta, a présenté, lors de la clôture le 21 décembre, les principales propositions de l’atelier consacré à cette problématique, qu’il a animé. « Nos métiers ont un vrai déficit d’image, alors même qu’il est pourvoyeur d’emplois ! », a-t-il déploré.

Les participants de l’atelier 13 jugent ainsi utile de lancer une « vraie grande campagne de communication », et pensent à la création d’une semaine évènementielle dédiée. « Notre système éducatif doit davantage exposer nos filières, explique encore Sébastien Windsor. Les conseillers d’orientation doivent davantage en parler, dès le collège. » L’échelle territoriale est jugée optimale pour sensibiliser les jeunes. Les formations doivent évoluer pour être plus adaptée à cette échelle.

Édouard Philippe se veut à l’écoute

Enfin, de manière plus globale, les modalités de l’apprentissage sont à simplifier, notamment pour encourager les reconversions. « Un vrai travail d’harmonisation fiscale est à produire, notamment pour que les entreprises puissent assumer l’apprentissage d’un sénior aussi facilement que celui d’un jeune », précise Sébastien Windsor.

« Vous avez proposé de nombreuses actions pour améliorer l’image, la formation, les diplômes, a affirme le Premier ministre Édouard Philippe en conclusion de la clôture des EGA. Je connais vos attentes au sujet du renouvellement des générations, de la transmission des entreprises, en particulier dans l’agriculture. Nous poursuivrons ces chantiers en 2018. Mais d’ores et déjà, ces États généraux ont permis d’adresser un vrai signal. » Stéphane Travert a de son côté évoqué « une démarche continue est à entamer dès 2018 », sans entrer dans le détail.