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États généraux de l'alimentation : objectif 15 % de SAU bio en 2022

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Le bio est un sujet sensible sur lequel Gouvernement, et Stéphane Travert en particulier, sont régulièrement challengés par la filière. Le label a fait l’objet de diverses annonces, lors de la clôture des États généraux de l’alimentation. Le premier trimestre 2018 devra ainsi être rythmé par l’annonce d’un nouveau « plan bio ». L’idée est de partir de l’objectif de « 8 % de SAU bio en 2020 » pour calibrer des ambitions à plus long terme. « Le Gouvernement est prêt à reprendre à son compte l’objectif de 15 % de surface agricole utile française en 2022, a annoncé Édouard Philippe. C’est un effort considérable. »

Affiner l’approche du financement du bio

Pour atteindre cet objectif tout en évitant « les risques de dérapage budgétaire », le Premier ministre souhaite une évaluation rapide du montant des aides prioritaires en matière de bio, et leur financement par l’Etat, les Régions, les Agences de l’Eau, le fonds européen Feader, la contribution des filières et des consommateurs. « Tous ces éléments doivent être évalués, analysés finement pour construire une trajectoire réaliste. » Une manière de rappeler que l’État n’est pas l’alpha et l’oméga du financement du bio, alors que la filière condamne depuis plusieurs mois l’annonce de la fin des aides « au maintien » dès 2018.

Objectif cher à Emmanuel Macron, le 50 % de produits « bio, locaux ou écologiques » dans la restauration collective sera inscrit dans la loi d’ici la fin de l’actuel quinquennat. Le Premier ministre a évoqué cette ambition dans la partie de son discours dédiée au bio. Une indication de l’importance du label AB dans cette mesure qui vise à la fois « à garantir un débouché et à permettre au plus grand nombre d’accéder à des produits de qualité », selon le premier ministre.