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Elisabeth Borne à la tête du ministère de la Transition écologique et solidaire

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François de Rugy a fini par abandonner les clés de son ministère de la Transition écologique et solidaire pour les transmettre ce mercredi 17 juillet à Elisabeth Borne, déjà ministre des Transports. Elle retrouvera à ses côtés les deux secrétaires d’État Brune Poirson et Emmanuelle Wargon, mais sans avoir le statut de ministre d’État. Contrairement à ses deux prédécesseurs qu’étaient François de Rugy et Nicolas Hulot, l’ex-dirigeante de la RATP n’est pas connu pour ses engagements forts sur les sujets environnementaux, écologiques, et encore moins agricoles. Et ce, malgré son séjour au ministère de l’Écologie, en tant que directrice de cabinet de Ségolène Royal en 2014. Lors de la passation, elle a tout de même tenu à rappeler son attachement et son ancrage aux territoires ruraux lorsqu’elle était préfète de la région Poitou-Charentes entre 2013 et 2014.

Des attentes du côté agricole

Sur Twitter, le ministre de l’agriculture Didier Guillaume a invité cette fidèle du gouvernement d’Édouard Philippe à travailler « ensemble à la transition agro-écologique pour une agriculture compétitive, innovante et durable ». La Coordination rurale demande à la nouvelle ministre de « faire preuve de pragmatisme concernant les agriculteurs et rappelle que ces derniers, par leur travail, nourrissent la population tout en captant le CO2 et en climatisant l’atmosphère » et souhaite « qu’elle lève les blocages qui empêchent de stocker l’eau ». Le syndicat espère la rencontrer.

De la déception chez les écologistes

Du côté des défenseurs de l’environnement, cette nomination passe mal. « Comment peut-on annoncer que l’acte II du mandat sera celui de l’accélération écologique et dans la foulée décider que la ministre de la Transition écologique n’est plus ministre d’État ? », dénonce Michel Dubromel, président de France nature environnement. Même défiance chez Julien Bayou, le porte-parole d’Europe-Ecologie-Les Verts, qui exprimait ses craintes sur l’antenne d’Europe 1 ce matin. « Si le gouvernement ne change pas de cap, la prochaine ministre est condamnée à faire comme François de Rugy, c’est-à-dire de la figuration », déplore-t-il, regrettant l’absence de bilan à faire valoir de la part de François de Rugy, aussi bien sur les pesticides, les traités commerciaux que la biodiversité. « Nous, les écologistes, on aimerait applaudir un plan d’aide aux agriculteurs pour se passer du glyphosate », poursuit-il.