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Semences de ferme : les locaux du Gnis, occupés par la Confédération Paysanne

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Mardi 21 janvier, en fin d'après-midi et une partie de la nuit, une délégation de la Confédération Paysanne a occupé les locaux du Gnis, le groupement national interprofessionnel des semences. Objectif : faire pression sur le ministère de l'Agriculture pour l'amener à ajouter une exception agricole au texte de loi sur la contrefaçon qui sera voté le 4 février. Pour le syndicat, si le texte est voté en l'état, « les paysans qui voudront produire leurs propres semences seront sous la menace constante de poursuites en contrefaçon, avec saisie voire destruction de leurs récoltes ». Après plusieurs heures de discussion, le gouvernement a assuré qu'« il présentera un amendement afin que les semences de ferme ne soient plus concernées par la loi contre les contrefaçons ». Le Gnis regrette d'avoir été « pris en otage » pour faire pression sur le ministère de l'Agriculture d'autant que le groupement estime avoir montré, ces derniers mois, sa volonté de faire évoluer le débat en tenant compte des préoccupations des agriculteurs : de tous les agriculteurs, utilisateurs de semences certifiées ou de semences de ferme.