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Semences, un rapport préconise de renforcer la recherche

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Une filière semences interrogée à « un niveau inédit ». C’est l’un des enseignements d’un rapport publié le 18 juin 2019 par le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER). Cet état des lieux des dispositifs de recherche et de formation dans le secteur des semences est prévu dans le cadre du plan « Semences pour une agriculture durable ».

De nombreux défis à relever

Le document détaille les nombreux bouleversements agitant la filière. En ce qui concerne la recherche, le rapport cite la réglementation peu en faveur de l’utilisation des nouvelles techniques d’édition du génome (NPBT) ou la fin du deuxième programme d’avenir Investissements d’avenir (PIA 2), à l’initiative de l’État et sans substitution pour l’instant. Le document fait également état des bouleversements mondiaux découlant de la vaste recomposition capitalistique du secteur, suite aux nombreux rachats et fusions. La transformation numérique, l’accélération du changement climatique et les investissements à réaliser pour atteindre l’objectif d’indépendance protéique complètent le cadre actuel du secteur semencier.

Rendre le secteur des semences plus attractif

Face à ce constat, le CGAAER en appelle à « un effort national et européen » pour faire face aux concurrences américaines et asiatiques. Et formule sept recommandations. En ce qui concerne le secteur de la recherche, le rapport préconise de relancer le développement variétal sur des espèces pour lesquelles le catalogue français est mal pourvu, de faire davantage évaluer les mélanges, de lancer une expertise scientifique pour évaluer véritablement les semences dites paysannes, de mieux reconnaître la conservation des ressources phytogénétiques par des structures publiques et de lancer une expertise scientifique collective des nouvelles biotechnologies de sélection.

Du côté de la formation, le défi principal est de restaurer l’attractivité des cursus. À cette fin, le document conseille de mettre en place dans l’enseignement technique agricole des contenus pédagogiques spécifiques aux enjeux majeurs du végétal, construire pour les élèves des cursus « Ingénieur » des parcours « Amélioration variétale » communs aux trois principales grandes écoles d’agronomie, et de coordonner au niveau national les cursus universitaires Bac+5 en « Biologie végétale et amélioration variétale ».