Référence agro

Séparation conseil-vente des phytos : l'APCA se veut plus réaliste qu'opportuniste

Le | Politique

Lors des vœux de l'Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) pour 2018, le 17 janvier, Claude Cochonneau s’est dit « attentif à ce qui ressortirait de la loi post-EGA » concernant la séparation vente-conseil pour les pesticides. Il a rappelé que « pour un conseil global, adapté, non-intéressé, les chambres restent les mieux placées. » Tout en restant très prudent : « On veut évidemment éviter une guerre ouverte avec les coopératives ou les négoces. » Et mêmes si certaines d’entre elles se sont dites prêtes à arrêter le conseil, Claude Cochonneau ne s’interdit pas de penser « qu’elles vont peut-être s’organiser » pour continuer cette activité.

Les chambres se tiennent donc prêtes à une évolution dans le monde du conseil, mais elles ne se veulent « réalistes » plutôt qu’opportunistes. « Nous pouvons envisager une sorte de contrôle technique des exploitations, à mener par les chambres, sur des points ponctuels, à échéance régulière, sur les objectifs et les pratiques, au-delà des simples phytos », imagine Claude Cochonneau.

2018, concrétisation du rapprochement avec l’Acta

Les chambres prônent une montée en puissance du travail par groupe d’agriculteurs, qui permet une diffusion et une émulation plus efficaces des idées. C’est le sens d’un autre chantier de 2018 : le rapprochement avec les équipes « terrains » des instituts techniques, fédérés par l’Acta. Symboliquement, les chambres et les instituts partageront le même stand pour le Salon de l’agriculture.

Le début des négociations Pac dans le viseur

Revenant sur 2017, il s’est félicité de la tenue des États généraux de l’alimentation. Il espère une traduction dès 2018. L’année à venir marque également le début des négociations de la PAC. « Le concept de conditionnement d’aides à des résultats, d’une part, et ce que cache la simplification de la Pac au niveau européen, c’est-à-dire une complexification de la gestion nationale, d’autre part, nous inquiètent. Nous surveillons également de près l’évolution du budget. »