Séparation de la vente du conseil des pesticides : le projet de loi présenté à Coop de France
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Annoncée par Emmanuel Macron lors de son discours de Rungis le 11 octobre, la séparation du conseil et de la vente de produits phytosanitaires aura bien lieu. Le gouvernement a rencontré Coop de France, le 13 décembre, pour échanger sur le projet de loi issu des premiers ateliers des États généraux de l’alimentation.
« L’actuel projet autorise le gouvernement à modifier la loi pour aller vers la séparation de la vente et du conseil. Il contient notamment un point sur l’adaptation des CEPP, sujet qui n’avait pas du tout été abordé dans les conclusions des premiers ateliers des États généraux de l’alimentation », explique Pascal Viné, délégué général de Coop de France à l’occasion d’une conférence de presse organisée le 14 décembre. La décision prendra la forme d’une ordonnance, dont la publication est prévue pour le premier semestre 2018.
Choisir le conseil pour répondre aux attentes des clients
« Si on doit choisir, on choisira le conseil », affirme Olivier de Bohan, vice-président de Coop de France. La structure défend une séparation physique pour lever toute ambiguïté, mais reste très attachée à ce que les coopératives puissent continuer à conseiller, notamment pour répondre aux exigences des clients. « La vente et le conseil se séparent déjà avec l’apparition du numérique et des plateformes de vente en ligne. Toutefois, si on déconnecte complètement les deux, on pourrait obtenir l’effet inverse, à savoir, une hausse de la consommation de produits phytosanitaires », souligne Pascal Viné.