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SIA : Yves Berger, directeur d’Interbev : « notre système de traçabilité est un des meilleurs »

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Référence environnement : Quelle est votre position par rapport à l’affaire Spanghero ? Yves Berger : Étant donné les volumes de viande de cheval concernés, il est évident qu’il y a eu fraude. Une erreur d’étiquetage aurait été impossible pour de telles quantités. Pour savoir qui en est à l’origine, les enquêtes sont en cours. Benoît Hamon avait relevé que les sanctions pour un coupable d’une telle fraude seraient moindres que celles d’un voleur de lasagnes en supermarché. Il est donc nécessaire que des mesures soient prises pour une meilleure sanction des coupables. En ce qui concerne la consommation de viande et de viande de cheval, nous n’avons pas relevé de changements, elle connaîtrait plutôt une légère hausse. R.E. : Est-ce-que les visiteurs du Salon de l’agriculture vous semblent inquiets en ce qui concerne la traçabilité des produits agroalimentaires ? Y.B. : Non, les consommateurs ne semblent pas spécialement inquiets. Ce n’est rien en comparaison à leur inquiétude qui avait fait suite à la crise de la vache folle. R.E. : A ce propos, quelle est votre position par rapport à l’éventuelle réautorisation des farines animales pour les volailles et les porcs ? Y.B. : Nous sommes totalement contre cette réautorisation. Ce serait jouer avec le feu que de réautoriser les farines animales. C’est une prise de risques qui n’est pas nécessaire. R.E.  : Pensez-vous qu’aujourd’hui la filière agroalimentaire française soit sécurisée ? Y.B.  : Bien sur le risque zéro n’existe pas. Mais notre système de traçabilité est un des meilleurs, et c’est, quelque part, parce qu’on cherche qu’on trouve. Il permet de remonter rapidement la filière afin de trouver la source du dysfonctionnement, que ce soit une fraude ou un problème sanitaire. R.E. : Avez-vous prévu certaines actions afin de rassurer les consommateurs ? Y.B. : Nous aimerions aller à la rencontre des consommateurs pour avoir leur appui. Il faudrait également arriver à faire que Bruxelles prennent des mesures afin de sécuriser l’étiquetage.