Six axes pour le projet « Semences et plants pour une agriculture durable »
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Le 12 décembre, le ministère de l’Agriculture a dévoilé le plan « Semences et plants pour une agriculture durable ». Il s’articule en 24 actions réparties en six axes :
- La conservation des ressources phytogénétiques,
- L’innovation en agro-écologie,
- L’adaptation des critères d’inscription,
- La production et l’analyse de données,
- Le contrôle et la certification,
- La promotion des intérêts français à l’étranger.
Plus en détail, le ministère entend assurer une veille sur l’utilisation des nouvelles biotechnologies dans les variétés, contribuer à la définition d’un cadre réglementaire européen en la matière, et développer l’utilisation de nouveaux outils de génotypage et phénotypage.
Des variétés adaptées aux objectifs environnementaux
Le gouvernement souhaite encourager la commercialisation de variétés adaptées à la mise en place de cultures intermédiaires piège à nitrates (Cipan), aux cultures sous couvert, aux plan protéines végétales. Les variétés compatibles avec les objectifs d’Écophyto sont également dans le viseur. Sur ce dernier point, le plan prévoit la création de certificats d’économie de produits phytosanitaires, CEPP, pour les variétés résistantes ou tolérantes aux bioagresseurs.
Pour l’heure, une seule dispose d’une fiche CEPP en pomme de terre. « La création de variétés permettant des économies d’intrants nécessite de faire évoluer les dispositifs d’études du Comité technique permanent de la sélection CTPS pour l’inscription des variétés », ajoute le ministère de l’Agriculture. Il entend développer les semences pour l’agriculture biologique, appuyé par une commission dédiée à leurs évaluations.
Les critères d’inscription, en phase avec l’agro-écologie
Autre objectif : mieux analyser les interactions génotype x environnement x conduite culturale, pour la décision d’inscription et la connaissance des variétés. « Il convient de faire en sorte que le « E » de la VATE (NDLR : Valeur agronomique, technologique et environnementale) devienne un argument de vente pour les variétés. Elle doit pouvoir apporter une importante plus-value au catalogue français », note la feuille de route.
« Les semences et plants sont un levier majeur de l’agro-écologie, a indiqué Stéphane Le Foll. Ce plan permet aujourd’hui à tous les acteurs de la filière de partager une vision commune sur les actions à mener, au bénéfice du secteur agricole, et plus largement de l’économie française. »