Solution azotée : les mesures anti-dumping appliquées en avril
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La menace planait depuis plusieurs mois et la sentence est tombée le 21 mars : la Commission Européenne instaure des taxes anti-dumping provisoires, puis définitives, sur la solution azotée importée des États-Unis, de Trinidad et Tobago et de la Russie. La taxe correspond à un pourcentage du prix CAF (1) des engrais. Ils s’élèvent à 22,6 % pour les États-Unis, 16,3 % pour Trinidad-et-Tobago, 31,9 % pour Acron et 39,3 % pour les autres fabricants russes, dont EUROCHEM. Ces montants sont publiés à titre d’information par la Commission et sont susceptibles d’évoluer d’ici à l’application de la mesure.
La mesure doit s’appliquer à compter du 12 avril sur tous les volumes, en provenance de ces pays, et entrant dans l’Union européenne. La Commission enregistre toutefois toutes les importations depuis le 22 mars, se laissant la possibilité d’une rétroactivité des taxes sur cette période. Le montant des taxes définitives sera annoncé entre juillet et septembre.
Ce dispositif résulte de l’enquête ouverte le 13 août sur des pratiques de dumping.
« Les prix des engrais azotés ont déjà considérablement augmenté ces derniers mois au sein de l’UE. D’après nos calculs, les droits antidumping proposés mèneraient à une augmentation des coûts de deux milliards d’euros sur une période de cinq ans », déplore Jean-François Isambert, président du groupe de travail « Céréales » du Copa et de la Cogeca, dans un communiqué.
(1) CAF : Coût, assurance et fret, soit le prix rendu dans les ports européens.