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Sommet de l'élevage : le Mercosur fait davantage réagir que les EGA

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Les États généraux de l’alimentation n’ont pas réellement investi les conversations lors du Sommet de l’élevage, du 4 au 6 octobre 2017 à Cournon-d’Auvergne. La création de valeur dans les filières agricoles et l’accès à une alimentation de qualité, les deux chantiers des EGA, trouvent des échos chez les exposants, qui ne font pour autant pas le lien avec les travaux en cours à la demande d'Emmanuel Macron. « Ces thématiques là animent l’agriculture depuis bien longtemps, nous n’avons pas attendu Travert ou Hulot pour y travailler », témoigne un élu local sur le stand de la FNSEA.

Travert promeut les EGA, et se veut rassurant sur les négociations avec le Mercosur

Le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert, qui a déambulé dans les allées le 6 octobre au matin, aura été le seul, ou presque, à en parler. « Réussir à rassembler tout le monde autour de la table, c’est déjà une réussite, a-t-il ainsi affirmé devant la presse à son arrivée. Les EGA permettent de co-construire des solutions pour rendre à la France son leadership en agriculture. » Mais au moment de revenir sur les sujets évoqués avec les éleveurs, les EGA n’apparaissent pas sur la liste.

Stéphane Travert reconnait avoir été davantage interpelé au sujet des négociations commerciales avec le Mercosur. Si le ministre ne s’est pas clairement positionné contre l’idée d’accords de libre échange avec l’Amérique du Sud, il a en revanche fustigé la Commission européenne, qui a proposé le 28 septembre aux États membres d’octroyer un contingent tarifaire annuel de 70 000 tonnes de viande bovine aux pays sud-américains. « Je suis opposé à cette méthode. On ne peut pas avancer de tels chiffres avant même le début des discussions, a-t-il lancé. Je suis là pour protéger les filières françaises, qui ne doivent pas devenir une variable d’ajustement. La France est mobilisée avec plusieurs autres États membres sur ce dossier. »