Space, Denormandie désapprouve le RIP sur le bien-être animal
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Invité à participer à la table ronde sur la chaîne alimentaire organisée par le Space à Rennes, le ministre de l’Agriculture a défendu une stratégie sur le bien-être animal remettant l’éleveur au centre du débat.
Pas de public ni de stands cette année au Salon de l’élevage et des productions animales, Space, à cause du contexte sanitaire. Pour marquer leur présence annuelle, les organisateurs ont misé sur le numérique. Ils ont accueilli le 16 septembre, à Rennes, Julien Denormandie à l’occasion d’une table ronde sur la chaîne alimentaire et ses maillons.
Arrêt des cages : les Français ne sont pas prêts
En présence d’éleveurs, de la Chambre d’agriculture de Bretagne, d’acteurs économique comme Agrial, EUREDEN et LDC, le ministre de l’Agriculture n’a pas hésité à donner son point de vue sur le Référendum d’initiative partagée, Rip, lancée début juillet par le journaliste Hugo Clément : « Je respecte les processus démocratiques mais je ne pense pas que ce soit le bon véhicule ». Une initiative qui demande de stopper l’élevage intensif. « Mais on ne sait pas ce que c’est l’élevage intensif », justifie le ministre. Il estime que les Français ne sont pas assez informés des conséquences de l’arrêt des volailles élevées en cage. S’appuyant sur l’exemple du coq Maurice sur l’île d’Oléron, le ministre est persuadé que les citoyens ne sont pas prêts à accepter davantage de poules en liberté dans les campagnes, à proximité de chez eux.
« Toutefois, la société veut cette transition, et vite, ajoute-t-il. Le débat doit alors se concentrer sur le coût de cette transition et mettre la rémunération de l’éleveur au centre de la discussion. »