Stéphane Le Foll continue à semer l'agro-écologie
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Stéphane Le Foll refuse de dresser un bilan de son action au ministère de l’Agriculture. C’est ce qu’il a indiqué 18 octobre lorsde la présentation de son livre* à l’Association française des journalistes agricoles, Afja. « C’est trop tôt, mais j’espère que l'agro-écologie restera, ainsi que la démarche GIEE et l’initiative 4 pour 1000 », a-t-il indiqué le 18 octobre lors d’une rencontre organisée par l’association française des journalistes agricoles (Afja). Le modèle agricole doit évoluer, et les choses avancent vite. « Je suis persuadé que dans cinq ans, on fera de l’agro-écologie bio, sans pesticide ni fertilisant. Des perspectives s’ouvrent avec des pistes de travail pour faire de la permaculture à l’échelle d’une exploitation. » Pour aller dans ce sens, il faut être à l’écoute du terrain et renoncer au modèle actuel gourmand en capital, en chimie, en machines.
« Le ministère de l’Agriculture a su être porteur d’un projet écologique »
Si Stéphane Le Foll salue les précurseurs (Philippe Pastoureau, Konrad Schreiber, Michel Griffon…), il n’oublie pas ceux qui ont mis des freins au développement de l’agro-écologie. « La FNSEA, les Chambres d’agriculture ou les professionnels des instituts techniques ne sont majoritairement pas convaincus de la nécessité de faire évoluer l’agriculture vers un nouveau modèle, a-t-il indiqué. En revanche, l’enseignement agricole a pris conscience de ce besoin de mutation et a opté pour un changement de ses référentiels. »
Stéphane Le Foll défend également le terme « agro-écologie », perçu parfois comme un dogme. « Le ministère de l’Agriculture a, de sa propre initiative, su être porteur d’un projet écologique. Les termes existants n’étaient pas adaptés. L’agriculture raisonnée ne veut rien dire. L’agriculture écologiquement intensive n’est pas compréhensible des consommateurs. L’agro-écologie est le terme le plus approprié pour décrire un nouveau modèle performant, une agriculture intensive en connaissances du vivant, redonnant une modernité au sol et à la photosynthèse, s’appuyant sur des initiatives collectives, et conçue dans le cadre d’une bio-économie. »
* « La première graine », de Stéphane Le Foll, éditions Calmann-Lévy, 180 pages, 17 €