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Stéphane Le Foll développe ses objectifs devant l’Assemblée nationale

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Le 23 octobre, le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a répondu aux questions de la Commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances pour 2013. Le projet prévoit une baisse des crédits de 3 % pour le ministère de l’Agriculture. Le ministre s’est exprimé sur le bien-être animal, les OGM, les énergies renouvelables, l’eau, les biocarburants, ou encore les nitrates. -   Bien-être animal : mettant l’élevage comme une des priorités du ministère, Stéphane Le Foll veut aller jusqu’au bout du dossier européen du bien-être animal, en particulier sur les normes pour les truies gestantes. -    OGM : le ministre s’en remet à l’avis de l’Anses. « Je n’ai pas attendu cette publication pour savoir qu’il fallait revoir les protocoles d’autorisation : je l’ai dit au Parlement européen il y a deux ans »,  précise-t-il -   Énergies renouvelables : Stéphane Le Foll s’est prononcé en faveur de la méthanisation, avec trois objectifs : qu’elle soit menée collectivement ; dans les zones d’excédents structurels d’azote, il faudra pouvoir utiliser les reliquats de la méthanisation pour la fertilisation et éviter l’achat par la Bretagne d’azote minéral ; trouver des solutions pour l’enrichissement de cellulose dans les unités de méthanisation -    Eau  : le député du Gers, Philippe Martin aura en charge une mission sur l’irrigation. «  Il convient de ne plus associer systématiquement irrigation et maïs, explique le ministre. On a besoin d’eau même pour l’herbe ! Pour le sud-est de la France et toutes les zones méditerranéennes notamment, il est nécessaire de réfléchir à cette question de manière apaisée. Si l’eau est une ressource rare qu’il ne faut pas gaspiller, elle n’en reste pas moins nécessaire au maintien des modèles agricoles existants. » -    Biocarburants  : « J’ai été critiqué, par Greenpeace en particulier, sur la question des biocarburants, alors que le gouvernement français a été le premier à se prononcer pour l’arrêt de l’incorporation obligatoire de biocarburants dans les carburants de référence (…). Nous en sommes aujourd’hui à la première étape : alerter sur notre refus de substituer la production de carburant à la production alimentaire. Les agréments seront renouvelés jusqu’à l’année 2014 incluse : la filière aura ainsi le temps de s’adapter à la disparition de la défiscalisation. » -    Nitrates  : « Il est aujourd’hui d’autant plus difficile de régler les problèmes liés aux excédents de nitrates que des normes sont alignées les unes derrière les autres sans aucune politique d’ensemble, a reconnu le ministre. Seule une réflexion sur les nouveaux modèles de production et en particulier sur la méthanisation permettra de trouver des solutions pérennes. La modernisation des bâtiments d’élevage peut régler en partie les contentieux en la matière. »