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Terre de liens présente un rapport pour une politique foncière en faveur de l’agroécologie

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L’association Terre de Liens en collaboration avec le mouvement Nyéléni a présenté son rapport intitulé « Les racines de la résilience : une politique foncière pour une transition agroécologique en Europe » le 25 février. L’objectif : soutenir l’accès à la terre pour les pratiques agroécologiques.

Terre de liens présente un rapport pour une politique foncière en faveur de l’agroécologie
Terre de liens présente un rapport pour une politique foncière en faveur de l’agroécologie

L’association Terre de Liens et le mouvement européen Nyéléni ont profité d’un webinaire, organisé le 25 février pour publier leur rapport « Les racines de la résilience : une politique foncière pour une transition agroécologique en Europe ». Selon le document, une gestion agroécologique des sols est un élément clé pour aller vers une agriculture durable et un système alimentaire résilient en Europe. « Cette démarche repose sur une approche de la terre non pas comme une marchandise mais comme une ressource commune, un territoire vivant et un paysage naturel », précise le rapport. Les deux organisations souhaitent que ce document contribue à l’amélioration des politiques nationales et européennes sur ces enjeux.

Lutter contre l’accaparement des terres

Pour lutter contre la concentration des terres, plusieurs recommandations sont inscrites dans le rapport, tels que la création d’un observatoire européen du foncier pour recueillir des données fiables, la mise en place d’un groupe de travail de haut niveau ou une initiative de dialogue civil permanent entre les parties prenantes, l’intégration d’un modèle d’intendance des terres, de souveraineté alimentaire et d’agriculture agroécologique dans le Green Deal et la stratégie De la Ferme à la Table. « L’agroécologie n’a pas seulement une dimension technique et agronomique mais aussi sociale et territoriale. Cela va de pair avec un tissu de petites et moyennes exploitations avec des cultures diversifiées et des parcelles de moyennes dimensions », insiste Guillaume Cros, vice-président du Conseil régional d’Occitanie et membre du Comité européen des régions.

« Cannibalisme agricole »

Pour l’eurodéputé Benoît Biteau (EELV), le problème du foncier est directement lié à la Pac et son fonctionnement. « Aujourd’hui, plus on a d’hectares, plus on touche d’aides et plus on a le volume financier pour acheter des hectares, plus on s’agrandit, souligne-t-il. Les agriculteurs se mangent entre eux, car il y a un volume d’argent public derrière chaque hectare », poursuit-il. Le groupe des Vert a déposé un amendement de rejet de la nouvelle Pac encore en discussion. « Il faut changer le cœur du réacteur », insiste-t-il. Le mode de calcul des aides doit se baser sur les actifs présents sur les structures pour sortir de cette « rente foncière ».