Think Tank agroalimentaire : une révolution culturelle de l'agriculture
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Le think Tank Agroalimentaire a livré le 29 juin 15 recommandations à destination du gouvernement et des acteurs de la filière dans l’optique de donner une nouvelle orientation à l’agroalimentaire française. Première mesure identifiée : reconnecter la filière alimentaire et la société, une question qui sera traitée dans le cadre des États Généraux de l’alimentation mi-juillet. « Une défiance s’est installée concernant l’alimentation et il est temps de retisser des liens entre la société et les secteurs agricole et agroalimentaire », estime Olivier Dauvert, directeur du think tank. Pour cela, les membres du think tank encouragent les entreprises, les exploitations, les usines à plus de transparence et d’ouvrir la filière à ceux qui la contestent, comme certaines ONG.
Refondre le conseil pour plus d’efficacité
En matière de compétitivité, le think tank propose d’engager une révolution culturelle ! « Nous devons améliorer notre compétitivité face à nos concurrents étrangers, mais aussi au sein même de la ferme France, où le quartile le moins performant plombe toute la ferme France ! », insiste Olivier Dauvert. Concrètement, cette révolution passerait entre autres par la refonte du conseil. Coopératives, négoces, chambres d’agriculture, Civam, CER… les organismes de conseil ne manquent pas. « C’est à la fois une richesse et un risque, le risque étant la dispersion et l’hétérogénéité du conseil, et in fine, une moindre pertinence », explique le directeur du think tank. Dernier pilier des recommandations du think tank, l’harmonisation et la simplification de la réglementation, fer de lance de la profession agricole. Il préconise la généralisation de l’obligation de résultat plutôt que de moyen, d’appliquer le principe de précaution sur la foi de risques avérés d’éviter la sur-transposition des normes européennes dans le droit français. « Si un ministre française veut sur-transposer une norme, il doit compenser par une aide financière », estime Thierry Blandinières, directeur général d’InVivo.