To deal or not to deal : verdict le 12 avril pour le Brexit
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En matière de suspens, le Brexit tient toutes ses promesses. Après avoir vu pour la seconde fois son accord négocié avec l’Union européenne retoqué par les députés britanniques, la Première ministre Theresa May a plaidé, à l’occasion du Conseil européen se tenant les 21 et 22 mars à Bruxelles, pour un report de la date butoir du Brexit. Au terme de plus de sept heures de négociations, c’est chose faite. Jusqu’alors fixée au 29 mars, celle-ci est repoussée au 12 avril - date limite du lancement d’organisation d’élections européennes outre-Manche. Ce report n’a cependant que l’apparence d’un répit pour Theresa May.
Position ferme de l’Union européenne
Pour obtenir un report un peu plus large, jusqu’au 22 mai - soit à la veille des élections européennes se tenant les 23 et 26 mai -, l’accord de retrait de l’Union européenne devra être adopté par les députés britanniques cette semaine. Compte tenu du résultat des précédents votes, cela représenterait un retournement de situation de taille. En cas de refus, Londres aura alors jusqu’au 12 avril pour revenir vers Bruxelles avec un nouvel accord… ou non. Et indiquer si elle organisera des élections européennes. Face à ce report, les citoyens opposés au Brexit se mobilisent. Une pétition mise en ligne sur le site du Parlement britannique, demandant l’annulation de la procédure du Brexit, a recueilli 2,8 millions de signatures. Il en faut 100 000 pour que la question soit étudiée par l’instance. Le secteur agricole, et bien d’autres, qui suit avec inquiétude ces négociations, devra encore prendre son mal en patience, pour enfin connaître l’étendue des conséquences de ce Brexit, dont le suspens décidément n’aura pas faiblit jusqu’au bout.