… un avis qui fait réagir
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Les trois avis de l'Efsa présentant comme risquée pour les abeilles l'utilisation de semences traitées ou de granulés à base de clothianidine, d'imidaclopride et de thiaméthoxame, ont bien évidemment fait réagir tant les associations environnementalistes que la profession agricole. L'Unaf (Union nationale de l'apiculture française), la Confédération paysanne et Générations futures demandent le retrait immédiat du marché des pesticides contenant ces trois molécules. L'Unaf rappelle que l'activité des abeilles et des pollinisateurs sauvages se traduit au plan économique par des services évalués au niveau mondial à 153 milliards d'euros. Le Copa-Cogeca, syndicat européen des agriculteurs et coopératives, s'inquiète de son côté de l'éventuel arrêt de commercialisation de ces solutions et de ses conséquences pour la profession agricole. G.G.
Une étude commanditée par le Copa-Cogeca, l'Esa (Association européenne des semences) et l'ECPA (Association européenne de protection des cultures), financée par Bayer CropScience et Syngenta, rendue publique le 14 janvier, affirme que si les traitements de semences à base de néonicotinoïdes n'étaient plus disponibles, l'impact sur l'économie européenne pourrait s'élever à 4,5 milliards d'euros, avec une perte d'au moins 50 000 emplois agricoles. Le Copa-Cogeca, dans un communiqué daté du 16 janvier, appelle la Commission européenne à prendre en compte toutes les données disponibles non enregistrées par l'Efsa. Le syndicat se dit par ailleurs prêt à travailler avec Bruxelles pour identifier toutes les mesures d'atténuation des risques qui pourraient aider à limiter dans la pratique les effets estimés néfastes par l'Efsa.