Un plan stratégique pour exporter les produits alimentaires français
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Le ministère de l'Agriculture a annoncé le 1er mars la mise en consultation publique du plan stratégique 2017-2021 des exportations pour les filières agricoles, agro-alimentaires, forêt-bois et des produits bio-sourcés. Elle a été élaborée avec les professionnels et présentée lors du Salon de l'agriculture à Paris au pavillon des vins, en présence de Stéphane le Foll. L'objectif ? Regagner des volumes en Europe et à l'international. « Depuis quelques années, nos parts de marché s'érodent, reconnait Catherine Geslain-Lanéelle, directrice générale de l'alimentation. Les vins et spiritueux restent le premier secteur présent à l'étranger : il faut développer les autres filières et augmenter le nombre d'entreprises positionnées à l'export. » Le ministère entend accompagner les structures tout au long de leur parcours, mieux les informer sur les démarches et les outils existants et développer une culture de l'export. Il souhaite également mettre en place une veille stratégique sur les marchés porteurs et mieux défendre les intérêts de la France dans les négociations commerciales. « J'ai demandé l'arrêt des discussions sur le Tafta car le compte n'y est pas pour le secteur agricole », a étayé Matthias Fekl, secrétaire d'État au ministère des Affaires étrangères. Autres ambitions : lever les barrières non tarifaires, en particulier sur les sujets sanitaires et phytosanitaires, améliorer la valorisation des produits français en mobilisant les outils de promotion et utiliser le levier de la coopération. Le développement de cette stratégie mobilisera les ambassades, notamment les attachés agricoles dont le nombre est passé en 2016 de 23 à 31.
La consultation est ouverte jusqu'au 15 avril 2017.
L'agro-alimentaire représente le troisième excédent commercial avec 9,3 Mds d'euros en 2015. Seules 25 % des entreprises françaises exportent, contre 80 % en Allemagne. « Il n'y aucune raison que nous ne soyons pas au même niveau que l'Allemagne », a estimé la directrice de la DGAL. Un objectif ambitieux.
Photo : Stéphane le Foll, avec Matthias Fekl, a insisté sur la volonté d'exporter une image de la France, une histoire, un savoir-vivre à la française fondée sur la gastronomie.