Un rapport de l’OCDE jauge l’évolution des intrants
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Un rapport de l'OCDE publié cet été dresse le bilan des performances environnementales réalisées dans 34 pays entre 1990 et 2010 sur quinze points (1). Il s'appuie sur un ensemble d'indicateurs développés avec Eurostat et la FAO. Un focus sur les intrants met en avant les limites des indicateurs de suivi tout en soulignant les progrès accomplis en termes d'impact environnemental.
« Le principal défi politique des pays de l'OCDE est de réduire les risques dus à l'exposition aux pesticides pour la santé humaine, les écosystèmes et les ressources en eau, tout en maintenant et en accroissant la productivité agricole », indique le rapport. Dans cette démarche, la difficulté est de trouver un indicateur fiable. « Faute d'indicateur disponible, la vente de pesticides reste la référence, bien que très indirecte. Elle ne prend pas en compte les niveaux réels d'exposition des écosystèmes ou de la santé humaine, qui dépendent d'autres facteurs comme la toxicité, la mobilité ou la persistance », juge le rapport qui incite également à la prudence quant aux comparaisons par pays, non significatives en fonction des contextes pédo-climatiques et des cultures.
Pas de lien direct entre quantité de pesticides et productivité
Les auteurs constatent une diminution des excédents d'éléments nutritifs agricoles sur la période 1990-2010 et des ventes de pesticides depuis 2000 (-1,1 %), la croissance de la production ne semblant plus liée directement aux volumes vendus. Les facteurs de progrès retenus par l'OCDE sont les suivants : « formation initiale et information du producteur, découplement des aides à la production, utilisation de soutiens à l'utilisation de méthodes de protection phytosanitaire moins impactantes, taxes sur les pesticides, utilisation de nouveaux pesticides à plus faible doses et plus ciblés, progrès de l'agriculture biologique. »
La France est l'un des pays où les progrès sont les plus importants. Dans l'hexagone, les ventes de pesticides sont passées de 107 000 tonnes/an dans la période 1998-2000 à 68 000 tonnes/an dans la période 2008-2010.
(1) Production agricole, pesticides, qualité de l'eau, utilisation des terres agricoles, consommation d'énergie, ammoniac, agriculture biologique, biocarburants, gaz à effet de serre, cultures transgéniques, érosion des sols, bromure de méthyle, éléments nutritifs, ressources en eau, biodiversité.