Vers une limite maximale de résidus « tous pesticides confondus »
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Marisol Touraine annonce son intention de saisir l’Anses afin « de lui demander de proposer des critères pour mettre en place une limite maximale globale pour tous les pesticides présents dans l’alimentation ». Une démarche à laquelle serait associée Stéphane Le Foll et Ségolène Royal. Une telle limite pour le total des substances mesurées existe déjà pour l’eau potable.
Cette déclaration au Sénat, le 13 octobre pendant les questions au gouvernement au Sénat, fait suite à la polémique sur le muesli. De cette polémique était ressortie, pour plusieurs ONG et élus, l’inquiétude face à l’absence de prise en compte des effets des cocktails de résidus de pesticides dans la réglementation européenne. Selon Marisol Tourraine, une limite maximale de résidus (LMR) « tous pesticides confondus » pourrait se traduire concrètement par des recommandations de consommations, voire des baisses des seuils admis sur certains ingrédients, par rapports aux LMR fixées par l’Europe.
Si l’ONG Générations futures se réjouit de cette annonce, le secteur agro-alimentaire pourrait y voir un coup de canif dans l’engagement de l’État de ne plus surinterpréter les réglementations communautaires.