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Viande et étiquetage en Europe : un débat, mais toujours pas de réglementation

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Alors qu’un nouveau scandale alimentaire vient d’éclater en France, lié à la mise en vente de viande de cheval non-consommable, l’actualité politique autour de l’étiquetage de la viande s’accélère. Ainsi, la Commission européenne a publié le 17 décembre un rapport afin de lancer un débat sur l’obligation d’étiquetage d’origine de la viande utilisée comme ingrédient. Sur la base d’une étude achevée en juillet 2013, ce rapport met en balance la nécessité pour le consommateur d’être informé et la faisabilité de l’instauration de cet étiquetage obligatoire, et contient également une analyse coûts/avantages. Le document sera la base de discussions entre les Etats membres de l’UE et le Parlement européen, préalable à une éventuelle décision de la Commission. La France s’impatiente Touchée par un second scandale en moins d’un an, la France met la pression à Bruxelles. « Contrairement aux engagements pris, ce rapport ne s’accompagne d’aucune proposition législative dans le sens d’un étiquetage d’origine de la viande dans les plats cuisinés, alors que 90 % des consommateurs sont en faveur d’un tel étiquetage », indiquent les ministres de l’Agriculture et de la Consommation, Stéphane Le Foll et Benoit Hamon dans un communiqué commun. Divergences sur les coûts de l’étiquetage et son impact compétitif Pour la France, l’étiquetage générerait un surcoût inférieur à 5 %, alors que le rapport de la Commission européenne évoque un surcoût pour les opérateurs qui serait de 15 à 50 %. De la même manière, le rapport postule que l’étiquetage de la viande aurait un impact négatif sur la compétitivité et sur les échanges au sein de l’Union européenne, tandis que la France y voit au contraire une opportunité de mise en avant de la qualité des productions européennes.

  • Trafic de chevaux non-consommables : Interbev se porte partie civile
Interbev, l’Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes, a annoncé le 17 décembre son intention de se porter partie civile suite à l’annonce d’un nouveau trafic de viande de chevaux provenant de l’industrie pharmaceutique et revendue ensuite pour la consommation alimentaire. L’association se félicite de l’efficacité des pouvoirs publics dans le démantèlement de ce réseau et rappelle la nécessité urgente d’une réglementation plus stricte au niveau européen, sur la même ligne que le gouvernement.