Vœux de Hulot : « Avancer sur les changements de mentalité en 2018 »
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Pour la première fois, en tant que ministre, Nicolas Hulot s’est prêté à l’exercice des vœux, le 22 janvier. Comme souvent, il a autant été question de l’année écoulée que de l’année à venir. Et notamment de la tenue des États généraux de l’alimentation, dont il avait séché la clôture, le 21 décembre 2017. Le ministre de la Transition écologique a reconnu avoir marqué « son impatience » et son envie « d’aller plus loin » sur certaines thématiques agro-alimentaires. « 2018 sera l’occasion d’aller plus loin », espère-t-il.
Accords et désaccords avec Travert
Nicolas Hulot a par ailleurs admis que « parfois, ça frottait un peu » avec son homologue à l’agriculture, Stéphane Travert : « C’est normal ! Le Gouvernement vaut par sa diversité et toutes les convictions ne sont pas encore forcément accordées. Mais nous avons aussi des points d’accord sur le bio, la sortie des pesticides. » Sur ce dernier sujet, le ministre note de vrais changements. « La FNSEA annonce présenter ses alternatives au glyphosate pour le Salon de l’agriculture. Il y a encore peu de temps, sur ce thème, le blocage était absolu. » Nicolas Hulot s’est fait à cette idée : le changement de fond passe par une levée des blocages culturels. Il entend avancer à ce niveau dans les douze prochains mois.
Les grands chantiers 2018
Concernant 2018, Nicolas Hulot souhaite prendre à bras le corps le sujet « trop souvent repoussé » de la condition animale. Christiane Lambert s’est dite prête à contribuer. Le Plan doit également aboutir, après la consultation, ouverte jusqu’au 29 janvier. Autres rendez-vous : le « plan de libération des énergies renouvelables », prévu pour mars, qui doit découler des groupes de travaux dédiés à la simplification des démarches administratives, notamment pour la méthanisation. Des Assises de l’eau sont encore à placer dans l’agenda. Il sera là aussi question de simplicité des démarches. Enfin, le ministre se donne l’objectif de convaincre le G7, qui se réunira en France en 2018, de considérer l’urgence « biodiversité » au même niveau que le climat.
Au-delà des dossiers agricoles, 2018 doit marquer l’émergence de l’AcTE, « accélérateur de transition écologique ». Un travail de consultation des acteurs de l’énergie, pour aboutir à l’adoption d’une nouvelle programmation pluriannuelle énergétique (PPE) fin 2018.